L’apnée du sommeil pourrait ruiner votre cerveau : des troubles cognitifs révélés par une nouvelle étude
L’apnée du sommeil n’est pas seulement liée aux complications cardiovasculaires. Selon une étude récente, elle pourrait également causer un déclin cognitif précoce. Cette pathologie touche près de 30,5% des personnes de plus de 65 ans en France, avec une prévalence deux fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes.
Des chercheurs internationaux mettent en lumière l’impact cognitif de l’apnée du sommeil
Une équipe de chercheurs australiens, allemands et britanniques a publié une étude dans la revue Frontiers in Sleep le 6 avril. L’étude portait sur un groupe de 27 hommes âgés de 35 à 70 ans souffrant d’apnée du sommeil à des degrés divers. Ces patients étaient en bonne santé générale, sans obésité, ni consommation d’alcool ou de tabac. Un groupe témoin de 7 patients aux profils similaires mais sans apnée du sommeil a également été inclus.
Le déclin cognitif précoce associé à l’apnée du sommeil
Les résultats de l’étude ont montré que les patients souffrant d’apnée sévère présentaient un déclin cognitif significatif par rapport au groupe témoin. Ce déclin se manifeste par une vigilance réduite, un fonctionnement exécutif diminué et une mémoire visuelle à court terme affaiblie. De plus, la reconnaissance sociale et émotionnelle est moins efficace chez ces patients.
Des pistes pour une meilleure prévention
Cette étude ouvre de nouvelles perspectives pour améliorer la prévention de l’apnée du sommeil et identifier les personnes à risque. Les chercheurs ont en effet étudié des patients relativement jeunes et sans comorbidités, qui ne sont généralement pas considérés comme les plus affectés par cette pathologie.
Des limites à prendre en compte
Il est important de souligner que l’étude présente certaines limites, notamment le fait qu’elle se concentre uniquement sur un groupe d’hommes. Néanmoins, ces travaux offrent des pistes pour mieux comprendre l’apnée du sommeil et ses conséquences sur la santé cognitive.
En conclusion
L’apnée du sommeil ne se limite pas à ses impacts cardiovasculaires. Les troubles cognitifs mis en évidence par cette étude pourraient mener à une meilleure prise en charge et prévention de cette pathologie. Une attention particulière doit être portée aux patients qui présentent des signes d’apnée du sommeil, même en l’absence de comorbidités ou de facteurs de risque habituels. Les recherches futures pourraient s’intéresser à l’impact de l’apnée du sommeil sur les femmes et les personnes d’autres tranches d’âge, afin d’élargir notre compréhension de cette maladie et d’améliorer les stratégies de prévention et de traitement.