L’oligurie est une pathologie qui touche le système urinaire et plus particulièrement les reins. Elle se caractérise par une diminution extrêmement importante du volume d’urine émis quotidiennement, inférieur à 400 ml. Elle peut prendre différentes formes et avoir des origines variées. Cet article vous en apprendra davantage sur l’oligurie et ses causes.
Qu’est-ce que l’oligurie ?
L’oligurie ou oliguria est un syndrome qui se définit par une abaissement considérable du volume d’urine produite par jour, généralement en-dessous de 400 ml. Ce terme provient du grec ancien : oligo signifiant peu et uria, uriner. Elle est aussi appelée anurie lorsque la diurèse est nulle.
Le volume normal d’urine excrétée varie selon l’âge et le sexe, en moyenne un homme adulte excrète 1500 ml d’urine par jour, alors qu’une femme en excrète 1200 ml. Une personne qui souffre d’une oligurie produit moins de 400 ml d’urine en 24 heures.
Quelques causes possibles d’oligurie
Il existe plusieurs raisons pouvant expliquer l’apparition d’une oligurie. Parmi celles-ci on retrouve :
- Une insuffisance rénale aiguë (IRA), qui est une maladie rénale capable de conduire à une production très faible ou inexistante d’urine. Elle est notamment due aux infections bactériennes des reins ou à la prise excessive de certains médicaments.
- Un blocage des voies urinaires causé par des calculs rénaux ou des tumeurs qui bloquent le passage de l’urine. La stase urinaire qui en résulte endommage les reins et aboutit à un dysfonctionnement.
- Une insuffisance cardiaque congestive : cette insuffisance permet à la lymphe d’envahir les reins, ce qui entraîne une rétention hydrique et une augmentation du volume sanguin, ce qui inhibe la production d’urine.
Diagnostiquer l’oligurie
Le diagnostic d’oligurie est basé sur la mesure du volume journalier total d’urine excrété. Il est important de savoir que le corps humain peut compenser une perte de liquide par une augmentation de la soif pour maintenir le bon fonctionnement des reins. Cependant, si la perte hydrique est trop forte, il peut en découler divers symptômes, comme une sensation de fatigue, des maux de tête et une confusion.
Pour confirmer le diagnostic d’oligurie, des tests sont nécessaires afin de déterminer l’origine du problème rénal et trouver les traitements adéquats. Ces tests incluent des analyses sanguines et urinaires, des radios de contraste et des examens échographiques pour repérer des anomalies structurelles ou des tumeurs. Enfin, un test de tomodensitométrie (TDM) peut être effectué pour obtenir des images du tractus urinaire.
Traitement de l’oligurie
Le traitement d’une oligurie dépend de sa cause et des symptômes affichés. Dans la majorité des cas, un traitement médicamenteux est recommandé, composé principalement d’antibiotiques, de diurétiques ou de suppléments nutritionnels.
Dans les cas graves, une dialyse est prescrite pour remplacer le filtrage des reins. La dialyse est une procédure qui permet au corps de se débarrasser des toxines accumulées et favorise une réhydratation correcte. Lorsqu’elle est utilisée de manière prolongée, elle peut entraîner une anémie et une insuffisance cardiaque. De plus, une intervention chirurgicale peut être nécessaire dans certains cas.
L’oligurie peut être due à une multitude de causes, allant de l’infection bactérienne aux calculs rénaux. Son diagnostic est basé sur le volume de liquide émis et les symptômes associés. Un traitement médicamenteux peut être nécessaire, et, dans les cas graves, une dialyse ou une intervention chirurgicale peuvent être proposées. Les symptômes doivent être pris au sérieux et un médecin contacté rapidement si ils surviennent.